Syrie (3)

Tout d’abord personne ne veut de guerre mais le problème est que la paix n’est pas profitable pour tout le monde. A quoi peuvent servir les armes si on ne les utilise pas ? Une arme est faite pour être utilisée, c’est le propre de chaque produit manufacturé. Personne ne construit de voitures pour qu’elles soient mises dans un garage pour exposition. La guerre en Syrie est la bienvenue pour essayer de nouvelles armes, c’était aussi le cas en ex-Yougoslavie. Or personne n’en parle, pourtant c’est un des plus grands scandales de l’après-guerre. En Syrie de nouvelles armes sont testées sur la population, même des armes chimiques. Reprenons l’exemple de la guerre des balkans: beaucoup de gens se sont enrichis dans la guerre: trafic d’armes, trafic d’organes, trafics en tout genre. Le problème est que dans une guerre les gens sont tellement désespérés qu’ils peuvent même vendre une voiture pour un sac de patates par exemple. Dans une guerre il n’y a plus de prix et plus de lois, on peut faire du commerce avec tout, avec n’importe qui et n’importe comment. La guerre en Syrie profite à beaucoup de monde, encore une fois les Etats-Unis tiennent un rôle très sale: pour rappel la Syrie était considéré un état-voyou et elle devait être rendue inoffensive. Or les Etats-Unis n’ont pas intérêt à ce que Assad, le représentant de Satan sur terre, dégage, encore une fois jouent des considérations très machiavéliques, incompréhensibles aux yeux du commun des mortels. Assad est commode aux Américains à plus d’un titre: il fait tourner la guerre et plus cette guerre se poursuit plus le commerce tourne. Assad est un ennemi mais un ennemi utile car dans la région il n’y a pas beaucoup d’amis. On ne peut faire confiance à personne, mieux vaut jouer avec les acteurs qui sont déjà sur place et surtout ne pas essayer de nouvelles expériences comme la démocratie par exemple. On a tenté une expérience, mais là c’était au service du mal, avec l’Etat Islamique (Daech) mais ça a mal tourné ou plutôt ça a bien tourné: beaucoup d’armes ont été utilisées et beaucoup de personnes ont été tuées qui dérangeaient (voir mes deux précédents articles sur la guerre en Syrie). Oui car c’est justement quand ça tourne mal que ça tourne bien: la guerre s’est prolongée grâce à Daech et on a eu un nouvel ennemi qu’on pouvait combattre. L’homme est le loup de l’homme mais en Syrie l’homme n’est plus un loup mais un diable. Que c’est triste de laisser une pareille terre à nos enfants, est-ce que ça vaut encore la peine de vivre si on voit ce dont l’homme peut être capable en Syrie ?

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